L’objectif de cette rencontre au sommet est d’aboutir à la signature d’une convention internationale sur les changements climatiques. La protection de l’environnement est au cœur des préoccupations. L’adoption du texte est un objectif primordial. Chacune des délégations est néanmoins motivée par des considérations qui lui sont propres. Les positions idéologiques diffèrent et les intérêts directeurs divergent. Les délégations parviendront-elles à conclure un accord commun tout en remplissant leurs objectifs individuels ?
Dans cette page, vous trouverez les renseignements et le matériel nécessaires à mener à bien la simulation sur les changements climatiques. Bonne lecture !
À l’origine créée pour un groupe d’étudiant.e.s en droit, la nature interdisciplinaire de cette simulation fait qu’elle peut être adaptée à toutes les disciplines. Conçue pour pouvoir être jouée par des participant.e.s qui ne sont pas nécessairement formé.e.s à la problématique de la lutte contre les changements climatiques, les informations essentielles sont fournies aux participant.e.s par les organisateurs.
Nous partageons en libre accès l’ensemble des documents que nous avons créés pour réaliser la simulation. Vous trouverez ci-dessous une trousse documentaire complète en téléchargement direct. Elle contient les outils relatifs au traité, aux profils d’acteurs, au décor, à la préparation et au débriefing de l’activité.
Si vous vous lancez dans l’aventure, n’hésitez pas à nous contacter pour en discuter ou pour nous faire part de votre rétroaction !
Ici, vous pouvez simplement télécharger l’ensemble de tous les documents de la simulation. Dans chacun des onglets de la simulation, les documents seront de nouveaux disponibles, par thème cette fois, selon votre préférence de téléchargement.
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L’élaboration d’objectifs d’apprentissage est essentielle à la construction de ce type d’activité. Cette réflexion préliminaire guide le choix et la mise en œuvre des différents outils qui articulent la simulation, facilite la résolution des problèmes rencontrés et appuie le succès des apprenant.e.s.
C’est en ce sens que nous avons développé une activité permettant de sensibiliser les étudiant.e.s aux dynamiques interdisciplinaires de la négociation d’un texte en droit international de l’environnement, et ce, en les confrontant à un environnement d’apprentissage dynamique et expérientiel.
Préparation le jour de l’activité : Le travail de préparation à réaliser avant le jour J n’est pas non plus à négliger. Il vous faudra par exemple trouver une salle adaptée à l’activité, prévoir du matériel, préparer des copies papier des dossiers pour chacun des groupes, concevoir les supports technologiques (fil twitter, logos, images) et bien entendu finaliser les outils principaux (traités, fiches d’acteurs, pouvoirs, etc.). Le temps sera donc votre ennemi, soyez prévoyant !
Le texte à négocier : L’objectif de l’activité est la négociation d’un traité de droit international de l’environnement dans le champ de la lutte contre les changements climatiques. Ce traité comporte 12 articles ouverts à négociation, comprenant chacun entre 3 et 6 options à propos desquelles les participant.e.s devront discuter. Les délégations présentes doivent s’accorder sur une option pour chaque article.
Nombre de participant.e.s : Cette simulation est prévue pour des groupes de 6 à 30 joueurs répartis en six délégations. Nous recommandons de conserver un effectif total de taille raisonnable (maximum de 30 participant.e.s) afin de faciliter l’organisation logistique de l’activité et les échanges entre les participant.e.s en classe. Pour remplir cette condition, plusieurs séances d’activité peuvent être organisées s’il y a plusieurs groupes.
Astuce ! Le nombre de délégations peut être adapté par les organisateurs qui le souhaitent en créant, par exemple, de nouveaux profils.
Une Durée d’une heure trente à deux heures trente est nécessaire pour réaliser l’activité en classe. Il appartient toutefois à l’organisateur d’ajuster la durée qu’il souhaite consacrer à l’activité.
La Conférence des parties se compose d’une phase de préparation libre et d’une phase d’activité en classe. Voici les différentes étapes que nous avons suivies :
Une semaine avant l’activité, chaque délégation reçoit les documents suivants :
48 heures avant la négociation en classe :
Le jour de l’activité, les délégations se rencontrent en personne.
Astuce ! Cet exercice de rétroaction « à chaud » permet un retour rapide pour l’organisateur, lui permettant de procéder à des ajustements.
Une semaine après l’activité, une ou plusieurs séances peuvent être consacrée(s) à un compte-rendu de la simulation, de son déroulement et des résultats obtenus par les délégations.
Astuce ! Les règles du jeu que nous avons développées sont volontairement peu nombreuses et très simples afin de permettre aux participant.e.s de les intégrer facilement et de ne pas complexifier inutilement l’activité.
La simulation comporte deux phases :
La préparation de la conférence des parties par chaque délégation (environ une semaine avant la négociation en classe).
La négociation en classe regroupant l’ensemble des délégations.
Consigne : Pour prendre connaissance de la description de chaque section, veuillez ouvrir l’onglet en cliquant sur le titre de la section que vous souhaitez consulter.
Cette position est définie dans sa fiche de profil ainsi que dans les documents fournis par l’organisateur de l’activité. Les délégations peuvent également s’appuyer sur la Déclaration de Stockholm (1972) et la Déclaration de Rio (1992).
Des règles générales concernant l’adoption des dispositions du traité en négociation sont communiquées à l’ensemble des participant.e.s :
À noter !
À considérer ! Les règles présentées ici peuvent faire l’objet d’adaptation afin de favoriser le bon déroulement de l’activité et de convenir à tout type de public. Les organisateurs sont libres d’adapter ou de compléter les règles selon leurs besoins et préférence.
Le choix de salle est essentiel. Nous avons aujourd’hui la chance d’avoir de plus en plus facilement accès à des salles d’apprentissage actif. Ce type de local est en général parfaitement adapté à de telles activités puisqu’ils renforcent l’implication et l’engagement des étudiant.e.s. et permettent de proposer un environnement propice à aux échanges et à la résolution de problèmes.
Il y a cinq caractéristiques
Astuce ! Le choix de salle peut varier selon la nature de l’activité. Par exemple, vous pouvez opter pour une salle davantage formelle pour le premier modèle de simulation (conférence des parties) alors qu’un décorum plus informel convenait mieux à la seconde (réunion d’experts).
Les supports technologiques offrent des possibilités pouvant améliorer le succès de l’activité. Ces installations permettent de créer un décorum unique qui contribue à l’immersion et à l’expérience des apprenant.e.s.
Dans les évaluations post-simulation, les étudiant.e.s réclament régulièrement plus de composantes technologiques.
Écrans et projecteurs : ils permettent de « personnaliser » la salle et l’activité. Ils peuvent par exemple servir à afficher le logo de l’activité, des délégations ou le texte négocié. Ils sont un atout en matière de contextualisation et ils mettent en place, notamment, un certain formalisme dans la salle. Il y a également de plus en plus de salles d’apprentissage actif munies d’écrans multifonctions, ce qui ouvre de nombreuses possibilités d’innovation.
Compte à rebours : Afficher un décompte de temps sur l’un des écrans géants de la salle peut être une composante favorisant l’immersion des étudiant.e.s (il vous suffit de taper « compte à rebours » dans Google, d’entrer le temps voulu et de le mettre en plein écran). Il instaure une sorte « d’obligation de réussite » pour les délégations ce qui semble contribuer à l’avancée des négociations.
Création :Un fil Twitter (basés sur des tweets véritables ou fictifs) peut contribuer au décorum de l’activité. Cet outil peut par exemple permettre de « déclencher » des évènements spéciaux ou de fournir de l’information – facultative – complémentaire. Plusieurs plateformes en ligne offrent la possibilité de créer de « fake tweets ». Ces derniers peuvent être compilés au format PowerPoint.
Contenu : Dans le cadre d’une simulation de deux heures, nous avons choisi de générer un tweet factice toutes les 5 minutes. Cela correspond à 20 tweets, issus du milieu politique, journalistique et non-gouvernemental / associatif. Ce fut également l’occasion d’introduire nos évènements ayant un impact sur le temps imparti. Vous pouvez télécharger notre fil twitter ici.
Astuce ! La création de ce type d’outil permet à l’organisateur de s’adapter au déroulement de l’activité. La gestion du défilement des tweets et des évènements offre en ce sens une certaine flexibilité.
Les supports matériels permettent de contribuer à l’expérience d’apprentissage en créant un décorum immersif et en facilitant le déroulement de l’activité. Dans le cadre de la Conférence diplomatique sur les changements climatiques, nous avons créé :
Vous pouvez télécharger les fichiers des logos, des bannières, des cartes pouvoirs et des accréditations en cliquant sur l’icône ci-après.
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Les traités sont les documents clés de ce type d’activité. Ils sont aussi appelés conventions internationales. Puisqu’ils présentent le contenu qui sera négocié par les différents groupes, ils sont la source documentaire centrale de l’exercice. Leur conception peut varier aussi bien dans la forme que dans le fond.
Le choix de la forme a un impact significatif sur le niveau de difficulté de l’exercice ; il pourrait vous permettre de faire évoluer la complexité de l’activité au cours d’une session. Trois formules se présentent :
Niveau 1 – Choix multiples : Plusieurs déclinaisons d’un article sont proposées aux délégations. Elles devront sélectionner celle qui est la plus cohérente au regard de leurs profils. C’est la formule retenue pour le modèle « Conférence diplomatique ».
Niveau 2 – Texte à trous : Certains mots ou expressions clés des articles peuvent être retirés. Le choix des mots ou de l’expression de remplacement, ainsi que la justification de ce choix, est laissé à chacune des délégations.
Niveau 3 – Rédaction de dispositions : La rédaction complète des dispositions peut relever des participant.e.s. Dans ce cas, l’organisateur n’aura pas à concevoir de traité mais plutôt des lignes directrices. Cette formule, retenue pour le modèle « Réunion d’experts », implique que les participant.e.s aient acquis, au préalable, certaines connaissances de base à propos du droit international de l’environnement.
De nombreuses options thématiques sont envisageables pour la conception du traité, ne serait-ce que dans le champ du droit de l’environnement : changements climatiques, biodiversité, gestion de l’eau, qualité de l’air, régulation de la circulation des déchets, etc.
A noter ! Dans certains cas, des objectifs d’apprentissage précis peuvent conduire à créer de toute pièce certaines dispositions du traité.
Astuce ! Il est utile de concevoir une « master version » du document pour assister l’organisateur dans l’encadrement de l’activité. Cette dernière inclut notamment les concepts clés de chaque article, les sources des différentes options, etc.
Vous pouvez télécharger le projet de convention que nous avons développé en cliquant sur l’icône ci-après.
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Plusieurs catégories d’acteurs peuvent être intégrées à des activités de type simulation. Le choix de la nature de ces acteurs dépend principalement de quatre éléments :
Les objectifs pédagogiques établis pour l’activité.
Le nombre de participants ou la salle à disposition.
La dimension ludique que les organisateurs souhaitent associer à l’activité.
Les informations disponibles, pouvant être partagées avec les participant.e.s.
Les six groupes d’acteurs de la Conférence des parties sur les changements climatiques sont la délégation Afrique, la délégation Amérique du nord, la délégation Amérique latine, la délégation Asie occidentale, la délégation Asie pacifique et la délégation Europe.
Dans cette simulation, chaque délégation représente une zone géographique spécifique. Ces profils régionaux sont ceux définis par le Programme des Nations Unies pour l’environnement dans le cadre du Global Environmental Outlook.
Vous pouvez télécharger l’ensemble des profils d’acteurs en cliquant sur l’icône ci-après.
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Plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour rendre l’activité plus ludique et immersive. À cet effet, nous avons développé deux éléments principaux :
Des pouvoirs spéciaux propres à chaque acteur.
Des évènements communs à tous les acteurs pendant l’activité.
Ces éléments ne sont pas seulement des composantes ludiques ; elles ont également pour ambition de simuler certains mécanismes et dynamiques présents dans la réalité des négociations internationales.
Les pouvoirs sont des « éléments perturbateurs » dont bénéficie chaque délégation, individuellement, pendant la simulation. Plusieurs caractéristiques composent (ou peuvent composer) la nature ou l’utilisation de cette mécanique de jeu.
Caractéristiques de pouvoirs :
Utilisation des pouvoirs :
Astuce ! Un pouvoir « fort » peut être attribué à un groupe ayant de l’influence. délégation Amérique du nord s’est vu attribuer le pouvoir Vice Versa qui permet de renverser un vote.
Pour renforcer le décorum et l’immersion, nous vous conseillons de prévoir le design de ces pouvoirs ainsi qu’une copie physique. Voir ci-dessous un exemple des cartes de pouvoirs que nous utilisons.
Pour la Conférence diplomatique sur les changements climatiques, nous avons élaboré six pouvoirs différents puisque six délégations composaient l’activité. Les cartes que nous avons créées se composent d’une description des effets du pouvoir et d’une description contextuelle de ce que serait l’équivalent en réalité.
Vous pouvez télécharger l’ensemble des fichiers pour les cartes pouvoirs en cliquant sur l’icône ci-après.
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Après avoir développé des pouvoirs spécifiques aux délégations, et réalisé plusieurs fois la simulation, nous nous sommes rendu compte que les participants terminaient souvent les négociations dans les temps impartis. Or, le temps vient souvent à manquer dans les négociations internationales.
Nous avons donc développé un mécanisme visant à incorporer une dose d’incertitudes et d’aléas à l’activité. Ce fut également l’occasion de renforcer les aspects ludiques et dynamiques de l’activité. En ce sens, nous avons créé des évènements imprévus à l’ordre du jour et communs à tous les participants.
Pour prendre connaissance des caractéristiques et des effets des imprévus sur le déroulement de la simulation, veuillez ouvrir l’onglet ‘Caractéristique’ puis l’onglet ‘Effet’.
Pour la Conférence diplomatique sur les changements climatiques, nous avons élaboré quatre évènements distincts.
Consigne : Pour prendre connaissance de la description de chaque imprévu, veuillez ouvrir l’onglet en cliquant sur le titre de l’événement que vous souhaitez consulter.
Cet événement correspond à la manifestation d’associations ou d’organismes non-gouvernementaux. L’interruption peut durer 5 à 10 minutes (décidée par exemple selon un lancer de dés). Il est alors possible soit de modifier le compte à rebours commun ou de réellement interrompre la séance (si le temps effectif le permet).
Cet événement consiste à l’introduction d’un nouvel article à négocier dû aux pressions des lobbys auprès des gouvernements. L’article introduit ne doit pas avoir été présenté aux délégations lors de la phase de préparation. Toutefois, ce doit être un article relativement simple et / ou avec peu d’options à discuter.
Cet évènement a pour but de représenter la fatigue présente au sein des négociations longues et vigoureuses. Une pénalité de 10 minutes est infligée aux délégations, le temps de se « reposer les yeux ». Ici également, il est possible soit de modifier le compte à rebours commun ou de réellement interrompre la séance (si le temps effectif le permet).
Cet évènement est une façon pour les organisateurs de l’activité de s’accorder un peu de flexibilité. Cet évènement prévoit que le président de la séance peut décider de prolonger les négociations. Dans notre cas, et étant donné les potentielles pénalités évoquées ci-dessus, jusqu’à 10 minutes additionnelles de travail ont pu être accordées.
Dans le cadre de cette simulation, nous avons développé un outil utile après la réalisation de l’activité. Il s’agit d’un modèle permettant d’analyser le texte final adopté lors de l’activité ainsi que les choix effectués par les différentes délégations.
Précisions : Cet outil est réservé à l’organisateur et permet de lui procurer des données quant à l’activité, de « quantifier » les dynamiques résultant de l’exercice et éventuellement d’évaluer les participants. Il produit en ce sens du matériel pédagogique pouvant notamment être utilisé dans les séances en classe suivant l’activité. C’est en quelque sorte la dimension « empirique » de la simulation.
Trois catégories distinctes composent ce modèle d’évaluation :
Consigne : Pour prendre connaissance de la description de chaque imprévu, veuillez ouvrir l’onglet en cliquant sur le titre de l’événement que vous souhaitez consulter.
Ce score est un indicateur de référence, permettant éventuellement l’évaluation des différentes délégations. Il correspond à la « meilleure » réponse possible en fonction du profil d’acteur attribué à chaque groupe. Une échelle décroissante des « meilleures solutions » par délégation peut être établie par l’organisateur qui, à l’appui de cet outil, pourra évaluer le choix effectivement fait par les participant.e.s. Plus le score « choix » sera élevé, plus le groupe aura été capable de cerner les caractéristiques de sa délégation.
Ce score est déterminé par la disposition effectivement adoptée lors de l’activité et considère si une délégation est en mesure de faire adopter sa « meilleure » option. C’est une sorte de mécanisme permettant d’observer les dynamiques de négociations a posteriori. Ainsi, plus le score « délégation » sera haut, plus un groupe aura été en mesure d’obtenir ses options préférentielles.
Ce score est quant à lui plus subjectif et nécessite d’être précisément défini. Dans le cadre de la Conférence diplomatique sur les changements climatiques, le score du texte correspond à la capacité réelle du texte adopté à protéger l’environnement face aux effets des changements climatiques. L’organisateur doit en ce sens définir cette notion de « protection de l’environnement » afin d’être en mesure de donner un score à chacune des options présentées dans la convention.
La protection de l’environnement pourrait en ce sens être évaluée via le caractère contraignant du texte adopté, la précision des dispositions convenues, le respect des principes du droit international de l’environnement, etc. En plus de proposer un élément fort intéressant de discussion lors des débriefings, le score « texte » peut être lié au score « délégation ». En effet, il y a une corrélation entre le score du traité signé et les résultats spécifiques des délégations.
Par exemple, si le score « texte », basé sur l’indicateur « protection de l’environnement », est bas, cela signifie que la capacité du texte à contenir les effets des changements climatiques sera limitée. Cependant, dans ce cas de figure, il est fort probable qu’une délégation, dont les intérêts ne sont pas principalement axés sur la protection de la nature, aura un score « délégation » élevé. Cette corrélation permet de représenter les rapports de force s’étant exprimés lors de l’activité.
À noter : Ce modèle d’évaluation constitue un outil théorique de portée générale, il peut bien entendu faire l’objet de modifications et d’améliorations. Si vous procédez à de tels changements, n’hésitez pas à les partager avec nous.
Nous avons regroupé ici l’ensemble du matériel à télécharger, mais divisé par thèmes. Vous pouvez également télécharger l’ensemble de la documentation en bloc à partir de la section aperçu.
Traité :
Modèles théoriques et évaluation :
Trousse documentaire :